Comment démissionner pour se lancer dans une reconversion professionnelle ?

comment démissionner pour reconversion professionnelle

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Dans le monde du travail actuel, faire partie des « salariés démissionnaires » peut faire peur… Pourtant, si vous êtes en phase de reconversion professionnelle, il est probable que vous passiez par la case « démission ». Comment faire pour que tout se passe bien ? Pour avoir droit aux allocations ? Voici quelques clés qui pourront vous aider à choisir votre avenir. Façonnez votre projet pour exercer le métier de vos rêves !

La reconversion professionnelle, un réel changement de vie

Se réorienter, le cas de plus en plus de Français

La reconversion professionnelle, une démarche qui prend de plus en plus de place (et de sens) dans notre société actuelle. En effet, garder le même métier toute sa vie ne fait plus partie des mœurs modernes. Les nouvelles générations entraînent avec elles une « dynamique du bien-être » qui passe aussi par le travail. Changer de job pour trouver celui qui nous rend heureux est courant pour de plus en plus de personnes actives.

Selon les statistiques du groupe de presse AEF info, en 2019, c’est 9 Français sur 10 qui ont déjà pensé à une reconversion ; 21% d’entre eux seraient en pleine reconversion, et 55% en auraient envie mais n’oseraient pas franchir le cap.

Et vous, faites-vous partie de ces 55% qui aimeraient changer de carrière ? Alors il est temps d’établir un plan d’action pour faire de votre envie une reconversion professionnelle réussie !

Pourquoi voulez-vous vous reconvertir professionnellement ?

C’est la toute première étape avant de commencer : vous poser cette question. En effet, il existe de multiples raisons de se réorienter ! Un licenciement peut être l’occasion de faire le point sur sa carrière. Un burn-out est peut-être le signe que votre métier qui ne vous convient plus. Parfois, l’exercice de votre métier ne provoque pas l’épanouissement espéré, et vous souhaitez tout simplement changer de vie ! Lorsque le marché de l’emploi est saturé, certains demandeurs d’emploi choisissent également d’élargir leurs opportunités en effectuant une reconversion. Il arrive également de changer de secteur d’activité pour suivre son conjoint dans sa mobilité professionnelle.

Est-ce parce que vous ne vous sentez plus à l’aise avec votre métier ? Ou bien est-ce parce que le marché dans lequel vous évoluez est saturé ? Quelles seraient les conditions idéales de votre nouvel emploi ?

Une reconversion professionnelle, c’est une véritable remise en question de vos choix de vie. Si vous sentez que le moment est venu pour vous d’évoluer autrement, c’est que vous devez faire bouger les choses. Alors écoutez-vous, et prenez la responsabilité de faire des choix pour votre avenir professionnel.

De nombreux dispositifs existent pour vous soutenir et vous pouvez bénéficier d’aides financières si vous réunissez certaines conditions.

 

Quitter son emploi actuel : une étape déterminante

Informer votre employeur de votre choix de reconversion professionnelle

Si Si vous avez pris votre décision, il va falloir l’annoncer à votre employeur. C’est une étape parfois effrayante, mais qui peut en réalité vous apporter beaucoup.

Avant d’envisager de démissionner, prenez le temps de discuter avec votre employeur. En effet, ouvrir le dialogue sur votre départ prouve votre considération pour l’entreprise et ses équipes. Si vous communiquez correctement, il sera plus enclin à vous écouter et à prendre en compte vos demandes.

Autre avantage, votre employeur souhaitera peut-être vous garder ! En effet, la démission du salarié représente parfois une perte que l’entreprise n’est pas prête à subir. Dans ce cas-là, il peut vous proposer une évolution de votre activité professionnelle au sein même de l’entreprise, ce qui peut peut-être vous rassurer. Il sera alors peut-être possible d’effectuer une montée en compétences pour votre nouveau poste en accord avec votre employeur.

N’hésitez pas à aborder le sujet du CPF (le Compte Personnel de Formation) avec votre employeur pour votre transition professionnelle. Anciennement appelé CIF, il vous permet de conserver votre salaire réel tout en ayant la possibilité de suivre une formation. L’objectif est d’accéder plus facilement à votre reconversion professionnelle. Souvent négligée, cette solution apporte pourtant de nombreux bénéfices. Informez-vous, parlez-en autour de vous, et surtout voyez avec votre employeur ce qu’il est possible de faire. Vous avez souvent plus de choix que ce que vous ne le pensez !


Rupture conventionnelle ou démission ?

Dans un premier temps, vous devrez demander un entretien professionnel avec votre responsable. Cela permettra d’aborder toutes les options abordées plus haut.

Lorsque vous effectuez un départ volontaire, deux solutions s’offrent à vous : la rupture conventionnelle ou la démission. À noter que dans les deux cas, il faudra envoyer un courrier en recommandé présentant votre souhait.

Mais quelle solution est la plus avantageuse, qui vous permettra de choisir votre avenir dans les meilleures conditions ? Voyons ensemble ce que comprennent les différentes options…

Rupture conventionnelle, la solution à « l’amiable »

La rupture conventionnelle est avantageuse pour le salarié car elle permet de bénéficier des allocations chômage. Une fois votre contrat terminé, vous toucherez donc l’ARE, l’aide au retour à l’emploi.

Si vous ne souhaitez absolument pas démissionner, vous pouvez demander à votre employeur une rupture conventionnelle de contrat. Si elle peut être à l’initiative du salarié comme de l’employeur, elle nécessite forcément un commun accord. Pour se faire, les deux parties devront signer un document attestant de l’entente concernant cet accord. Plus de 25% des salariés demandant une rupture conventionnelle évoquent la raison de la reconversion professionnelle.

Vous devrez au préalable avoir étudié solidement votre projet de réorientation afin de l’exposer lors de l’entretien avec votre employeur. Ainsi, en présentant vos arguments, vous pourrez appuyer sur le fait que la rupture est nécessaire pour votre évolution professionnelle. Défendez votre volonté de changement de carrière.

Plus votre réponse sera construite et réfléchie, plus votre employeur sera enclin à vous écouter. Et peut-être vous accorder la signature de la rupture conventionnelle de contrat ! Suite à cela, vous pourrez réaliser votre inscription à Pôle Emploi afin de toucher des indemnisations. Vous pourrez également être accompagné par votre conseiller pour mettre en place votre nouveau projet professionnel.

La démission pour une reconversion : une solution risquée ?

Lorsque l’on est dans l’incertitude sur son parcours professionnel, démissionner peut faire peur ! Et c’est normal, c’est rarement l’option recommandée par les proches à qui vous confiez vos désirs de changement.

Surtout, ce mode de rupture du contrat de travail équivaut généralement à un saut dans le vide, en termes financiers mais aussi en termes de carrière. En effet, lorsque vous présenterez votre candidature pour trouver votre prochain emploi, vous devrez certainement justifier votre choix auprès de votre recruteur.

Pourtant, et c’est un fait peu connu, la démission peut tout de même donner le droit au chômage, sous certaines conditions, grâce à la Loi Avenir Professionnel, adoptée en septembre 2018. Elle reste donc une option intéressante, que vous pouvez envisager à condition d’avoir un motif légitime… c’est-à-dire un projet de reconversion professionnelle solide !

Rupture conventionnelle ou démission ?

Les mesures pour l’accès au chômage en cas de démission sont très strictes. Pôle Emploi doit valider la légitimité de votre démission avant de vous verser l’ARE (l’aide au retour à l’emploi).

Présenter un réel projet professionnel dit « démissionnaire » sera la clé de la légitimité de votre démission-reconversion. Pour cela, vous avez l’obligation de remplir plusieurs critères. Vous devrez également justifier d’avoir suivi à la lettre le programme d’accompagnement de votre CEP, le Conseiller en Évolution Professionnelle.

Démission-reconversion, un programme prévu par Pôle Emploi

Pour être éligible au programme démission-reconversion prévu par Pôle Emploi, vous devez remplir trois critères très importants. Ils sont indispensables pour que l’on considère comme légitime votre démission.

Le premier critère est d’être salarié en contrat à durée indéterminée (CDI) de droit privé au moment de la démission. En effet, cela ne concerne pas les contrats à durée déterminée. Ceux-ci toucheront leurs allocations chômage selon la procédure habituelle en fin de CDD, s’ils ne retrouvent pas d’activité professionnelle.

Dans un deuxième temps, vous devez avoir travaillé en tant que salarié en continu pendant les 5 années précédentes. Cette période de référence est comptabilisée en nombre de jours travaillés et concernent donc les salariés à temps plein. En effet, cela signifie que les personnes à temps-partiel n’auront pas cumulé assez de jours. Ce temps de travail peut avoir été effectué dans une ou plusieurs entreprises.

Troisième point, vous devez avoir un projet à caractère réel et sérieux de reconversion professionnelle. Concrètement, il doit être reconnu par Pôle Emploi comme réaliste. Vous devez donc bien le préparer et justifier vos choix. Pour cela, vous devrez vous inscrire au programme CEP (Conseil en Évolution Professionnelle) et ce, avant votre démission.

Pôle Emploi et CEP, les piliers de votre projet

Le conseil en évolution professionnelle est gratuit. Avec un conseiller spécialisé, vous étudiez ensemble toutes les possibilités qui s’offrent à vous. Le but est de proposer des conseils adaptés à votre situation de salarié(e) en entreprise qui souhaite se réorienter professionnellement. Il prendra en compte les risques ainsi que les bénéfices de la reconversion professionnelle, et vous aidera à envisager les services à mobiliser pour concrétiser votre projet.

Votre conseiller identifiera les engagements à respecter, auprès de votre employeur et des services administratifs. Afin de procéder « dans les règles de l’art », il pourra vous guider sur certaines démarches, comme déposer votre préavis de démission ou rédiger votre lettre de démission par exemple.

Surtout, n’attendez pas le mois de votre démission pour le faire. Contactez-le à l’avance, au moins le mois précédant votre départ. Cela vous permettra de vous assurer que votre dossier sera en règle au bon moment ! Ce sera indispensable si vous souhaitez toucher des indemnités une fois inscrit comme demandeur d’emploi.

Une fois votre projet de reconversion en route, Pôle Emploi pourra vous accompagner dans les différentes étapes qui le composent. Vous pourrez par exemple effectuer un bilan de compétences, afin d’identifier vos points forts. Votre reconversion passe par une formation ? Pole Emploi peut vous conseiller sur les formations professionnelles dans le domaine de votre nouvelle carrière. Il est également possible d’obtenir des aides pour financer votre montée en compétences.

Puis, vous pourrez être accompagné dans la rédaction d’un CV et d’une lettre de motivation. Il faudra les adapter à votre situation de reconversion professionnelle. En fonction de vos objectifs professionnels, vous pourrez :

  • effectuer un stage,
  • postuler directement à une offre d’emploi,
  • envoyer des candidatures spontanées à des recruteurs.

Un projet sérieux de reconversion professionnelle : l’entreprenariat

Votre projet de reconversion professionnelle impliquera généralement une formation. L’objectif : acquérir les compétences et les connaissances nécessaires pour apprendre nouveau métier.

Vous pouvez bien sûr reprendre une activité salariée. Cependant, une autre piste intéressante pour construire votre nouveau projet professionnel est la création d’entreprise, ou la reprise d’entreprise. Ce sont des initiatives très encouragées par l’État et par Pôle Emploi. 

Par exemple, de nombreux salariés en reconversion professionnelle choisissent de devenir auto-entrepreneur. En effet, ouvrir une auto-entreprise est une procédure simplifiée, qui permet de se lancer en tant qu’indépendant facilement et rapidement, dans le domaine de votre choix. C’est l’occasion de créer vous-même votre nouvel emploi !

Sachez d’ailleurs qu’il est généralement possible de cumuler activité indépendante et indemnités de chômage ou activité salariale, une option intéressante pendant la phase de transition que constitue la reconversion professionnelle. De plus, les nouveaux travailleurs indépendants bénéficient d’aides spécifiques et adaptées. L’Acre par exemple, est un dispositif d’exonération de cotisations, qui rend plus facile le lancement d’une activité entrepreneuriale.

À noter que l’accompagnement d’un CEP est nécessaire et obligatoire dans ce cas de figure également.

Bon à savoir : la démission peut est qualifiée de légitime dès que l’employé démissionne pour créer sa propre entreprise, ou pour reprendre une création existante.

Une piste pour la reconversion professionnelle : devenir formateur indépendant

En vous entourant des bonnes personnes, vous maximisez les chances de réussir votre reconversion. Mettez toutes le chances de votre côté pour démarrer une nouvelle vie professionnelle.

Doceo Formation propose un programme d’accompagnement personnalisé, ProFactory, qui aide les personnes en reconversion professionnelle en mettant à profit leurs nombreuses compétences dans le métier de formateur indépendant.

Le monde de la formation professionnelle est en pleine expansion. De plus, les entreprises favorisent aujourd’hui la formation de leurs employés plutôt que de nouvelles embauches. Pourquoi ne pas sauter le cap et devenir formateur freelance ?

 
 

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